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Wednesday, November 30, 2011

Un Suisse à la rescousse des paysages américains


Né dans une famille modeste de Berne, Hansjörg Wyss est l’un des hommes les plus riches de la planète. Il est aussi l’un de ses défenseurs. Son engagement en faveur de la protection des paysages de l’ouest des Etats-Unis lui vaut cette année le prix de la Wilderness Society.


Hansjörg Wyss est difficile à joindre. Le milliardaire passe «les deux tiers du temps aux Etats-Unis, le reste en Suisse et ailleurs». Il dirige une entreprise qui est numéro un mondial sur son marché et supervise sa fusion avec le géant américain Johnson&Johnson. Il possède plusieurs maisons à travers le monde et transfert sa résidence principale de Pennsylvanie au Wyoming pour se rapprocher de sa fille et sa petite-fille. Au sud du parc national des Grands Tétons, Hansjörg Wyss se rapproche aussi des paysages qui le marquèrent à 22 ans et qu’il aide à sauvegarder.

«Je suis venu pour la première fois aux Etats-Unis durant l’été 1958 pour un programme d’échange professionnel de quatre mois. J’étais dans une équipe d’ingénieurs qui dressait un relevé des routes dans le Colorado. Je suis tombé amoureux de la beauté de l’Ouest, un genre de paysage que je n’avais jamais vu auparavant», raconte-t-il.


Du Far West au tourisme de masse

À l’époque, la région tient encore du «Far West». «On avait l’impression d’être loin, très loin de l’Europe et même de Washington. Les gens de l’Ouest étaient extrêmement ouverts et sympas. Le Grand Canyon était une terre vierge, il y avait un seul autocar par jour pour y aller, et seulement 30 personnes à son bord», se souvient-il.

Depuis, les pressions se sont accrues sur les paysages majestueux de l’Arizona ou du Montana. «Aujourd’hui, le Grand Canyon reçoit 5 millions de visiteurs par an et la région connaît une formidable croissance de population, avec d’immenses banlieues qui n’ont pas beaucoup d’âme et des gens qui vivent dans un isolement beaucoup plus grand qu’avant».

Avec les pressions, viennent les dangers. En juillet, la rivière Yellowstone a ainsi été polluée par la fuite d’un pipeline en amont du parc national du même nom. À travers la région, les espaces naturels, même publics, sont assaillis par les compagnies forestières, minières, pétrolières et nucléaires qui veulent exploiter des ressources ou stocker des déchets.


Fondation

La fondation créée par Hansjörg Wyss œuvre d’ailleurs uniquement à la protection des espaces naturels publics dans l’Ouest. «Les terres dont le gouvernement américain est propriétaire sont gérées en fonction d’intérêts divers, parmi lesquels ceux des secteurs de l’électricité d’origine hydraulique, du charbon, du pétrole, de la sylviculture, etc. Il faut donc faire contrepoids pour que ces paysages ne soient pas défigurés partout», explique le père de la Wyss Foundation.

La fondation fait contrepoids en sensibilisant les autorités fédérales et en forgeant des partenariats entre le gouvernement américain et les organisations de défense de l’environnement qui visent à la préservation de zones naturelles.

Cependant, l’action de la fondation Wyss, comme celle des autres organisations écologistes, se heurte à un climat politique défavorable. En effet, c’est actuellement une période de cohabitation entre une majorité républicaine à la Chambre, qui promeut les intérêts des industriels, et un Barack Obama qui déçoit les Verts.

S’il déplore que le parti républicain soit «contre la protection de la nature», Hansjörg Wyss se refuse à tout commentaire sur le président démocrate vers lequel vont visiblement ses sympathies. «Je préfère ne pas épiloguer là-dessus, c’est un dossier très épineux», dit-il.


Plus rien à faire en Suisse

Alors, pourquoi ne pas s’impliquer dans la protection de la nature en Suisse? «La Suisse était un pays très construit quand nous avons démarré, explique-t-il. Il y avait déjà des barrages, des stations de ski. Cela aurait donc été dur d’y faire des choses, car en Suisse, il n’y a plus rien à préserver. Certes, on a les montagnes qui ne bougeront pas, mais il n’y a plus de place dans les vallées pour créer des parcs.»

Le milliardaire souligne néanmoins que son amour de la nature a bourgeonné en Suisse. «Dans mon enfance, Berne était deux fois moins grande qu’aujourd’hui et c’était encore plus facile que maintenant de marcher et de se retrouver très vite dans la nature.»


L’homme qui vaut six milliards

Hansjörg Wyss a été élevé dans une famille modeste. Un père représentant de commerce, une mère qu’il décrit comme «une femme au foyer qui détestait les corvées du foyer». «Nous vivions, mes parents, mes deux sœurs et moi dans un appartement très petit.»

Mais les parents s’intéressent à tout et incluent les enfants dans «des conversations très animées». «Nous avions très peu d’argent mais ma famille était riche mentalement; j’ai eu une enfance des plus passionnantes et cela m’a appris à penser de façon très indépendante», note-t-il.

Aujourd’hui, le Bernois est l’un des hommes les plus riches de la planète. Qu’est-ce que ça lui fait d’avoir une fortune estimée à plus de 6 milliards de dollars? «Ce n’est pas important, ça ne fait pas grand-chose en fait, assure-t-il. Je prends toujours les transports publics à Berne, j’ai les mêmes amis qu’avant. Oui j’ai quelques belles maisons, mais je ne pouvais pas me les payer avant.»

Hansjörg Wyss dit se sentir chez lui tant aux Etats-Unis qu’en Suisse. «Je me sens chez moi partout où j’ai des amis», confie-t-il.


Marie-Christine Bonzom, swissinfo.ch
Washington

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